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Le saxophoniste Léon Phal présente son nouvel album complet, son premier pour Heavenly Sweetness. Reprenant son dernier album « Dust to Stars » (Kyudo Records) en 2021, ce nouvel album intitulé «Stress Killer» plonge encore plus profondément dans la zone entre la culture des boîtes de nuit et celle des clubs de jazz. Diplômé de la Haute École de Musique de Lausanne, il est un artiste incontournable de la nouvelle scène jazz française dont on parle tant.
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Brillamment passé par le Conservatoire et la Haute Ecole de Musique, vainqueur des tremplins Nancy Jazz Pulsations et Jazz à Vienne 2019 ; le trentenaire promu représentant de la nouvelle et bouillante scène jazz n’a qu’une envie devenue obsession : aller toujours plus loin. Pousser la limite. Maintenir ce cap de progression constante implique de rompre avec certaines pratiques comme de s’affranchir des codes et des habitudes. D’oublier les notions académiques, s’éloigner de l’approche purement jazz pour, sans perdre le contact, l’associer à des codes modernes.
Aux partitions précisément noircies, Léon Phal a donc préféré l’inspiration du moment, celle qui surgit lorsqu’à la manière d’un producteur d’électro ou de hip-hop, il s’installe seul dans son studio, face à ses machines. Chercher. Synthétiser les rythmes, dessiner les arrangements. Ressentir le groove qui se met en place et s’installe comme une évidence. Séquencer, looper. Chercher encore. La bonne sonorité, le bon grain à atteindre. A entendre. Et finalement tout réinterpréter. Non plus seul, mais avec le noyau de musiciens qui constitue le quintet. Connectés sur les mêmes fréquences, répondant aux mêmes références, c’est avec eux que se sont fait les deux précédents albums, avec eux également que s’est construit et enregistré «Stress Killer».
Dans la batterie d’ Arthur Alard, la contrebasse de Rémi Bouyssière, les claviers de Gauthier Toux et la trompette de Zacharie Ksyk, les zéros et les uns créés nés dans les circuits imprimés prennent alors vie organique. A la fois animé et porté par l’envie de faire danser. En approchant le jazz comme une musique de club, faire d’une mélodie presque enfantine comme de quelques notes de claviers, les premières étincelles qui allumeront les rythmiques. Les boucles infernales dont il sera difficile de se défaire, foyer d’une intensité qui ira crescendo jusqu’à la libération extatique des danseurs.
Le saxophone de Léon Phal, maître de cérémonie de cette fusion, libérant les notes qui parleront aux corps dans des moments de transe intenses et moites, comme à l’esprit pour des voyages astraux sous synthétiseurs.